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mardi, 07 octobre 2014

Le Mur Invisible [Cinéma/Critiques]

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De nos jours, dans les Alpes autrichiennes. Du jour au lendemain, une femme se retrouve coupée du monde par la présence d'un mur invisible qu'elle ne parvient pas à expliquer et qui va changer sa vie à jamais.

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Le chien n'usurpe pas son titre de meilleur ami de l'homme

Adapté du roman éponyme de l’écrivaine autrichienne Marlen Haushofer, le Mur Invisible est une fable fantastique au sens le plus noble du terme. A des années-lumières des grosses productions hollywoodiennes (on pense à Je suis une Légende ou Seul au Monde) le film raconte avec une grande économie de moyens la survie d'une femme dans tous les sens du terme alors qu'elle semble être la dernière de son espèce. Sa solitude forcée va la rapprocher inévitablement de la nature et donc d'une certaine sagesse tout en lui faisant jouer le rôle d'une divinité pouvant semer la mort ou préserver la vie selon sa volonté.

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Ecrire pour exister, le nouveau crédo de Martina Gedeck (La Vie des Autres)

Peu de musique et d'effets sonores (celui rappelant la présence du mur est subtilement placé) la voix off de l'héroïne accompagne tout du long les images  - paradoxalement magnifiques - de ce chemin de croix. Si on pourra lui reprocher d'être un peu trop bavarde par moment, c'est en même temps cohérent puisqu'on entend ni plus ni moins ce qu'elle couche sur le papier, son journal intime, seul rempart contre le désespoir et la folie qui la menacent. Autre garde-fou : la proximité de quelques animaux fidèles. Si bien qu'on a le sentiment que l'enfer de sa solitude et de son ignorance (d'où vient le mur ? Pourquoi elle ?)  est contrebalancée par le paradis d'une harmonie retrouvée, la résurrection de valeurs essentielles auparavant perdues.

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La splendeur des Alpes ou comment concevoir un éden parfait sans aucun trucage. Les effets spéciaux du film (relatifs au mur) étant, quant à eux, rares, mais très efficaces.

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De ce récit jaillissent donc régulièrement sans qu'on s'y attende de fulgurantes vérités sur la nature humaine et le sens de la vie qui participent avec la beauté des paysages à l'essentiel de l'émotion, les scènes - même les plus dramatiques - n'étant pas aussi bouleversantes qu'elles pourraient l'être.

Amoureux de cinéma contemplatif, de récits initiatiques et de contes philosophiques, jetez-vous sur cette pépite !

LA PHRASE QUI TUE 

"Je plains les animaux et je plains les hommes car ils n'ont pas demandé à être jetés dans cette vie. Peut-être que les hommes sont les plus à plaindre. Car ils ont assez de jugement pour s'opposer à l'ordre naturel des choses. Cela les a rendu aigris et désespérés et peu dignes d'être aimés. Et pourtant, il leur aurait été possible de vivre autrement. Il n'existe pas de sentiment plus raisonnable que l'amour. Il rend la vie des amoureux et des aimés plus supportable. Mais nous aurions dû reconnaître à temps que c'était notre seule chance, notre unique espoir d'une vie meilleure. Pour une éternelle armée de morts la seule chance de l'humanité perdue à jamais. Je dois y penser sans arrêt. Je ne comprends pas pourquoi nous avons fait fausse route. Je sais seulement que c'est trop tard."

 

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Commentaires

Jetez vous sur le livre, c'est une lecture inoubliable. Le film à su capter l'ambiance grave et lumineuse.

Écrit par : Courtoisier | dimanche, 08 février 2015

Bonjour, merci du conseil, je prends bonne note.

Écrit par : Greg Armatory | dimanche, 08 février 2015

Les commentaires sont fermés.