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mardi, 03 juillet 2012

John Carter [Cinéma/Critiques]

Il y a des films qu'on attend pas et qui connaissent un succès retentissant - mérité ou non - et d'autres qui connaissent un échec cuisant pour le moins cruel. John Carter of Mars fait partie de la dernière catégorie.

Après nous avoir ébloui avec son inoubliable Wall-E, Andrew Stanton réalise un vieux rêve à savoir l'adaptation d'une histoire originale de Edgar Rice Burroughs, le papa de Tarzan.

Le film de par son ton général et son mélange de genres (Space-Opera, Heroic Fantasy, Western) rappelle l'ambiance à la fois légère et épique des films de série des années 80 comme Flash Gordon ou Krull. Une princesse promise à un mariage forcé, des guerres ancestrales entre plusieurs clans humains et extraterrestres, des êtres mystiques aux pouvoirs divins supervisant le destin de la planète et au milieu de tout cela le dénommé John Carter, ancien héros de guerre, rebelle jusqu'au bout des ongles et qui trouvera, en atterrissant sur la planète rouge, ce qu'il avait toujours fui : une cause à la mesure de sa bravoure !

Le budget alloué à cette superproduction se vérifie très vite : décors fastueux, action gorgée de séquences spectaculaires avec en leitmotiv les sauts démesurés -mais justifiés- de John Carter alias Taylor Kitsh (décidément incontournable) très à l'aise dans ce rôle de héros vaillant au coeur pur. Après Wolverine Origins, il retrouve à ses côtés la belle Lynn Collins qui semble avoir pris grand plaisir à incarner la Princesse Dejah Thoris, une femme d'envergure à la fois forte et sensible. Les Tarks - les créatures dont Carter sera tour à tour l'ennemi, l'allié et le leader - sont très crédibles sur les plans du visuel et de l'interprétation et même attachantes, mais le film est parfois noyé par la surenchère d'effets digitaux employés pour restituer la richesse de l'univers.

Si le coeur de l'histoire qui nous est contée est d'un classicisme indéniable, il est tout aussi évident que l'origine et le dessein du héros réservent de bonnes surprises et un intérêt constant. Même si elle n'est pas répartie de la même façon, on peut affirmer que l'addition Western-SF fonctionne bien mieux que dans Cowboys & Envahisseurs.

Sans être un chef-d'oeuvre, le film demeure un divertissement de qualité, bien plus honorable en tout cas que beaucoup de blockbusters qui se frayent injustement un chemin aux premières places du box-office. Il a le mérite - en outre - de nous faire entrevoir ce que pourrait donner l'adaptation du Cycle de Tschaï de Jack Vance avec lequel il partage la même ambition. En espérant, si elle devait voir le jour, qu'elle connaisse évidemment un meilleur sort.

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Sans Edgar Rice Burroughs, le Tarzan de Disney n'aurait jamais existé. Mais sans Disney, le John Carter de Burroughs n'aurait point vu le jour. La boucle est bouclée.

 

 

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