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dimanche, 07 février 2010

Le Paradis

Le Paradis   

 

 

 

Je veux tout désapprendre.

Tout oublier.

Je veux redevenir un enfant nu vomi par la terre nourricière.

Je veux retrouver mon innocence, mon inexpérience, mon ignorance.

Je veux mourir et renaître de mes cendres.

Etre moi.

Définitivement moi.

 

Atteindre le bonheur exige énormément de nous.

Je parle de son bonheur personnel.

Pas de celui qui nous est dicté dès notre naissance.

Pas de celui auquel la société nous renvoie continuellement afin de nous garder sous son contrôle.

Je parle de ce bonheur que nous appelons rêve et qui nous échappe par sa simplicité.

Je parle de ce bonheur emmuré en nous qui nous révèle son existence durant ces brefs instants où nous fermons les yeux dans notre plus extrême solitude.

 

Le Paradis.

 

Etre libre d’être soi-même.

Le meilleur de soi.

Mille.

Mille enfers pour le Paradis.

C’est ce que j’ai traversé pour le trouver.

 

Je suis vivant.

Car je suis moi.

Définitivement moi.

Et le seul fait d’exister me remplit de joie.

 

Dire un mot à la place d’un autre.

Travestir mes pensées, les trahir pour protéger, me protéger.

M’empêcher d’être moi.
Définitivement moi.

J’ai fait cela tant de fois.
Me raccrocher aux silences.

Pour ne pas me mettre à nu.

Plus jamais cela.

Désormais je fais ce que je suis.

Je suis ce que je fais.

Ma vérité.

 

Lui

Tu n’es pas celle que je vois.
Tu es celle que tu caches en toi et qui désespère de rencontrer celui que je cache en moi.

 

Elle

Mon cœur a posé ses yeux sur toi.

Mais c’est tout mon être qui boit la vie qu’il y a en toi.

 

Lui

Nul autre souhait que d’être à tes côtés.

Nul autre désir que le rester.

 

Elle

Ma vie s’étend.

Ma vie, c’est en toi qu’elle se libère.

Ma vie sait qu’en toi elle s’évade.

De toutes ces palissades que j’ai construites autour d’elle, une seule de tes pensées à mon égard les a toutes fait tomber.

Depuis, elles sont devenues le pont qui nous relie sans cesse.

 

Lui

Mon inspiration c’est quand je pense à toi.

Mon expiration c’est quand je te vois.

 

Elle

Je t’écoute m’aimer alors même que tu ne fais que respirer.
Tu te crois seul.

Tu oublies que je suis l’ombre de chacune de tes pensées.

 

Lui

Plus rien n’est extérieur à toi.

Tout participe à ta beauté.

Comme moi, la Nature retient son souffle en attendant ton prochain geste.

 

Elle

Tu es un vivant tableau.

Chacun de tes mouvements produit un nouveau chef-d’œuvre.

 

Lui

Notre amour fait partie intégrante de la Nature et la Nature fait partie intégrante de notre amour.

Plus rien ne les dissocie.

 

Elle

Quel est donc ce soleil qui marche à mes côtés ?

Qui m’embrase sans jamais me consumer.

Qui m’éclaire sans jamais m’aveugler.

 

Lui

Chaque seconde est un moment d’éternité.

Chaque instant, un doux moment de vérité.

Ne pas s’en lasser.

S’y abandonner.

Corps et âme.

 

Elle

Ne jamais s’y habituer.

Que chaque jour soit égal au premier.

Oublier.

Et découvrir le Paradis.

 

Elle et Lui

Il y a le soleil dans le ciel.

Les étoiles dans la nuit.

Il y a le vent dans les arbres.

Et il y a toi dans mon cœur.

 

 

 

Le Paradis.jpg

Note : Ce poème m’a été inspiré par le film « Le Nouveau Monde » de Terrence Malick.

 

 

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