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lundi, 03 décembre 2012

Call Story : le Devoir de Protéger et de Servir [Société]

"Hey Joe, where you goin' with that gun in your hand."

- Jimi Hendrix (Paroles Billy Roberts) -

 

 

Cette histoire est tirée de faits réels.

Son contenu peut s'avérer extrêmement dérangeant pour certains parents qui risqueraient de découvrir que leur progéniture, encore trop jeune, est passée du côté obscur du jeu vidéo...

Vous avez été prévenus/You've been warned !

 

Samedi 1er décembre 2012, Avenue de la République, Paris, 11h35

Le dénommé J. se rend dans une boutique vendant des produits à caractère vidéoludique. Il passe la porte, sans se douter du drame sur le point de se passer.

Ses yeux errent sur les rayons de l’échoppe, s’arrêtant un instant sur un écran retransmettant un "trailer" d’un des derniers jeux à la mode, que nous résumerons à ses initiales : C.O.D.B.O.2.

Une voix retentit alors subitement dans son dos. D’après son timbre, son propriétaire a entre dix et douze ans.

L’enfant, que nous appellerons ici "le morveux", pénètre à son tour dans la boutique, accompagné apparemment de son géniteur, qui semble n’avoir que peu profité de sa nuit.

Immédiatement les yeux du morveux se portent sur l’écran, et c’est le drame…

Morveux : "Whoooa ! "

Père Pas Réveillé : "Hmmm ? "

M. : "Tu as vu, Papa ? C’est Kalofduti (écrit au vu du niveau d’anglais du personnage, c'est-à-dire phonétiquement) ".

P.P.R : "Et alors, c’est quoi ? "

M. : "C’est le meilleur jeu du monde ! "

A cet instant précis, J. se masse les sourcils, ébranlé face à pareil égarement. Mais le pire reste à venir alors qu’à l’écran, ce qui ressemble à un milicien angolais se fait brutalement trancher la gorge à coup de machette. Alors que son père fronce les sourcils, le morveux prépare la contre-attaque…

Père un peu plus réveillé : "Oulà… Mais c’est quoi ça ?"

Morveux : "C’est trop bien, j’te dis. Tu contrôle des machines et tout… "

Le passage d’un tank quadrupède semble soutenir ses arguments un bref instant avant qu’une grenade n’explose, réduisant en charpie plusieurs mercenaires apparemment chinois.

M : "C’est super, tu verras. J’y ai joué chez N. (préservons son anonymat). Lui il l’a acheté le jour de la sortie. C’est dément… ".

Cette fois-ci, J. ne peut se retenir, il se tourne face au père du morveux, les dents serrées.

J. : "A dément, rajoutez "brements" après. Monsieur, vous l’ignorez peut-être, mais ce que vous montre votre fils, c’est un jeu de guerre extrêmement violent. Vous l’avez bien vu. Il est classé Pegi 18, soit réservé aux joueurs majeurs. Après, je ne voudrais pas m’avancer mais votre petit m’a l’air un peu jeune. "

Le père a relevé les paupières alors que le gnome fusille J. du regard : cet inconnu va tout mettre à plat.

M. : "Papa, on parle pas aux étrangers !"

Sourire de la part de J.

P. : "Vous êtes du magasin ?"

J. : Non. Mais je connais assez bien cette série donc j’ai jugé bon de vous mettre en garde. La banalisation de la violence, c’est pas forcément bon, vous savez. Hors, ce jeu compte parmi ce qui se fait de pire."

M. : "Il ment ! Papa il raconte n’importe quoi, viens on s’en va ! On va l’acheter à côté ! "

Mais le géniteur est à présent totalement réveillé, il hésite et fixe J. d’un air dubitatif. Connaissant bien les gérants de la boutique, parmi lesquels il compte certains amis, J. prend l’un des vendeurs à parti.

J. : "S. (il a préféré ne pas donner son nom) S., je pourrais te poser une question ? "

S. : "Ouais, no problem. A quel propos, J. ?"

J. : "Monsieur voudrait que tu lui expliques un peu le système PEGI."

Etonné, S. dévisage le morveux avant de faire mine de renifler haut et fort. Le père fronce les sourcils, tout comme l’enfant.

S. : "Mmm… Ca sent le C.O.D… ?"

P. : "Mais c’est quoi en fait ce jeu ?"

S. : "C’est un jeu de guerre, extrêmement violent, que de toutes façons, je ne vendrais pas à votre fils s’il me le demande.

M. : "T’as entendu Papa ! Ici c’est tous des c***, on va ailleurs ! "

P. : "Non mais, G. ! Mais tu es fou ? Excusez-le, je ne l’ai jamais entendu dire ça avant !"

J. "Peut-être un effet secondaire… ?"

S. et J. échangent un sourire à demi masqué.

S. : "Je vous montre la boîte… "

Pendant que les yeux du morveux rougissent, S. explique le rôle de la PEGI et des logos représentés à l’arrière de la jaquette. Petit à petit le visage de l’enfant se décompose, et celui de son géniteur s’empourpre. Finalement, il dévisage son enfant et le foudroie du regard.

P : "Alors écoute moi bien, G…. Tu vas t’excuser auprès de monsieur et je t’interdis de retourner chez N., tu m’entends ! "

M. : "Noooonn…. Papa…. " (il se met à pleurer).

P : "Tu vas me montrer tous tes jeux à la maison et je vais m’assurer que tu n’as aucun jeu de ce genre. Monsieur, vous me reprendrez ceux que je trouverais ".

S. : "D’habitude, on fait ça au détail mais pour vous je ferais une exception… "

P. : "Au revoir messieurs. Et merci. J’espère que vous excuserez le comportement intolérable de mon fils… "

J./S. : "No problem " (Coordination parfaite).

Le père sort, traînant son mioche en pleurs derrière lui.

S.: "Captain PEGI à la rescousse… "

J.: "Tu l’as dis…"

S. : "Moi je te dis, la prochaine génération, j’ai pas envie de la rencontrer de sitôt… "

J. : "Mmmmh…."

S. : "Bon sinon mon vieux, t’es là pourquoi ? J’ai ton FC3 en Edition Insane, tu sais. Tu le prends de suite ?"

Un sourire se dessine sur les lèvres de J..

J. "Garde le encore deux semaines, tu veux. Sinon je vais craquer…"

 

Fin

 

S. a continué à vendre des jeux vidéos et à déclarer aimer son travail.

Le père est revenu une demi heure plus tard avec cinq jeux, dont C.O.D M.W.2 et 3 et B.O., atterré.

Son fils n’était pas avec lui, présumé chez lui en pleurs.

J. a acheté une peluche ‘Connor’ pour son frère pour Noël et est retourné écrire des histoires extravagantes. Il a envoyé son témoignage à l'auteur de ce site, aujourd’hui.


Les personnages de cette histoire ne sont pas fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes serait avérée.

J.B.productions. (trademark deposed)



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lundi, 12 novembre 2012

Adultes, Enfants et Jeux Vidéo Violents

jeux vidéo violents,pegi,contrôle parental

Quand l'éducation des parents n'est pas en cause, c'est leur naïveté qui est à mettre au banc des accusés. Un enfant, quel qu'il soit, aura toujours la tentation d'atteindre ce qui n'est pas fait pour lui et qu'on a pourtant eu la sagesse de lui refuser.

Ce n'est plus un secret pour personne. Les jeux vidéo sont devenus au fil du temps le divertissement N°1 dans le monde devant la musique et le cinéma. Si on peut louer aujourd'hui la démocratisation de cette activité ludique, on a dans le même temps mis en évidence plusieurs effets secondaires beaucoup moins réjouissants. Parmi eux, l'âge de plus en plus jeune des joueurs ayant accès aux titres les plus violents.

Il existe un organisme officiel, le PEGI, dont le rôle est de classer les jeux selon la sensibilité de leur contenu et par extension de prescrire l'âge des joueurs pour lesquels il sont recommandés. Si cette initiative a son importance, elle est, hélas, loin de suffire pour empêcher les plus jeunes d'être prématurément exposés aux images les plus choquantes.

Dès l'enfance, un être humain ressent le besoin d'expérimenter tout ce qui passe à sa portée, surtout ce qui lui est défendu. Il est tout aussi naturel que nous, adultes, soyons présents, conscients et actifs face à cet éveil qui peut mener à bien des égarements. La vie de nos enfants est un vaste champ de possibilités, mystérieux, séduisant, mais qui peut rapidement se changer en champ de mines si nous ne faisons pas preuve d'assez de vigilance. A nous donc de tracer les repères capables de les orienter convenablement, car personne, surtout pas eux, n'est en capacité de le faire à notre place.

Cette attention que nous devons porter instinctivement est d'autant plus indispensable qu'en dehors du cadre familial, il est difficile voire impossible de s'assurer que nos petits anges ne soient pas abusivement exposés à des contenus agressifs. On le sait, une simple connexion Internet et un cercle d'amis débrouillards et influents suffisent à briser bon nombre de barrières de sécurité mises en place. Il n'en faut pas moins persévérer dans la prévention. Nous ne pouvons pas tout contrôler, certes, alors raison de plus de faire ce qui est en notre pouvoir. En plus du dialogue, il existe des applications et des moyens techniques (contrôle parental, codes d'accès) alors utilisons-les.

Les arguments qui reviennent le plus pour alléger la gravité de ce constat sont la banalisation de la violence dans les médias et que peu importe l'âge du moment qu'on a la maturité. La violence est omniprésente, c'est un fait, mais dans ce cas, ne jetons pas de l'huile sur le feu. Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est parce que d'autres avant nous se sont ainsi voilés la face. La maturité, quant à elle, est tout sauf un gadget à la mode dispo au supermarché du coin. En oubliant cela, on oublie que l'éducation a son mot à dire et qu'elle a un rôle primordial à jouer dans cette problématique. La solidité d'un esprit se construit progressivement, en l'ouvrant petit à petit au monde qui l'entoure, certainement pas en le bombardant aveuglément.

Loin de vouloir relancer le débat jeux vidéo = violence, je viens rappeler, par cet article, qu'au même titre que le cinéma, avec lequel il partage nombre d'affinités, le jeu vidéo doit faire l'objet d'une surveillance pour le bien-être de tous. Aucun parent sensé ne laisserait ses chérubins devant un film gore ou pornographique. Il en va de même des jeux à caractère violent. C'est une question de responsabilisation. En tant qu'adultes, nous avons le devoir de préserver autant que faire ce peut l'innocence de nos enfants. Car de l'issue de ce combat quotidien dépendra un enjeu de taille : leur future maturité, celle-là même que les plus jeunes se vantent de posséder faute d'être convenablement encadrés.

Il y a un âge pour chaque chose, de même que chacun doit rester à sa place. Si nous, adultes, ne respectons pas ces principes, nous nous rendons ni plus ni moins coupables d'un crime. A bon entendeur...

Afrika, un jeu de safari photo contemplatif, véritable ode à la nature. Cette oeuvre a été réalisée en étroite collaboration avec le National Geographic, un gage supplémentaire de qualité. Une exclu PS3, malheureusement introuvable chez nous sauf en import et seulement en langue japonaise. Un comble d'autant que le personnage est français. De tels jeux souffrent évidemment de l'assommant marketing des grosses productions qui monopolisent l'attention du public et orientent la demande.

 

C'est le moment ou jamais
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Et tu feras un heureux