Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 14 mars 2015

Everly [Cinéma/Critiques]

EVERLY-Affiche-USA.jpg

Quand Salma Hayek s'invite chez un digne héritier de Tarantino

Celle qui avait bravé la mort aux côtés de Banderas dans les deux Desperado de Rodriguez et joué les vampires sexy en diable dans Une Nuit en Enfer du même réal avait déserté le grand écran depuis quelques années, abonnée, comme tant d'autres, aux direct to DVD.

L'occasion est donnée de la sortir enfin de l'ombre de l'anonymat dans lequel elle était injustement retombée.

L'affiche donne le ton. On pense immédiatement au cinéma Grindhouse ressuscité par Tarantino & Rodriguez avec des titres comme Boulevard de la Mort, Planet Terror et autre Machete. Vous me direz pas forcément un gage de qualité étant donné les réussites très discutables.

Everly-Movie-Banner.jpg

Sauf que là, on comprend rapidement qu'on a pas affaire à un film de l'auteur du très surestimé Django Unchained. Ou plutôt c'est comme si on assistait à la résurrection de Q. via la caméra d'un fan hardcore.

Car tout y est : la violence, les injures, les plans, l'action, l'humour et bien sûr une icône à la fois toute en force, en faiblesse et en sensualité en la personne de Salma Hayek qui prouve qu'elle est toujours en forme, à tous points de vue. Les amateurs de Kill Bill retrouveront une ambiance et des codes très proches, sans pour autant vouloir crier au plagiat (ici, ce n'est pas la tueuse qui devient mère, c'est la mère qui devient tueuse !)

Les scènes s'enchaînent avec maestria, on est nous aussi pris au piège au même titre que Everly/Salma dans ce joyeux bordel en compagnie d'une galerie de personnages azimutés  jaillissant comme des diables de leur boite dans un concert d'hémoglobine, certains ne faisant que passer, d'autres se tapant l'incruste sans qu'on s'y attende.

Et au moment où il aurait pu faiblir, coup de génie du scénar : l'introduction d'un personnage qui va donner lieu à de savoureux échanges et finir de nous convaincre que Joe Lynch a tout compris lui aussi au cinoche qu'il revendique.

Dommage que dans le dernier tiers, la séquence du Sadique - bien trop longue - plombe le rythme et l'intérêt en sombrant dans le glauque et le gore alors qu'elle avait de quoi relevé l'histoire d'une note fantastique à la Jack Burton dans les Griffes du Mandarin. Décevant également l'affrontement final, bien trop sage et monotone comparé à l'inventivité de l'ensemble.

Mais le film atteint son but : réinventer le huit-clos et offrir un rôle en or à la belle Salma qui entre deux gunfights nous séduit et nous émeut comme jamais dans la peau de cette mère bafouée poussée dans ses retranchements.

 

 

Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air

Les commentaires sont fermés.