mercredi, 18 juillet 2012
La Chasse au Mammouth [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 1
Perceval et Karadoc sont installés à l’auberge La Jument Pavoisée de Blancherive.
Derrière eux la douce voix de la barde Lisette se fait entendre.
Karadoc exhibe une trompe de mammouth qu’il est en train de dévorer avec un grand sourire :
- Vous avez déjà goûté ça ? C’est di-vin. Y a pas d’équivalent en Bretagne ou ailleurs. Et je peux vous dire que question viande je m’y connais un peu.
Perceval :
- Ok. Bah faites péter alors !
Karadoc passe une nouvelle commande. Peu après, Perceval mord à son tour dans une trompe de mammouth.
- La vache, vous avez raison ! C’est carrément bon, ce truc. Et comment ils appellent ça ?
- Du mammouth. Une espèce de chèvre ou de cerf, je sais plus trop.
- Ce serait une super idée de s’en faire un bon stock pour le ramener à Kaamelott. Vous imaginez le tableau : Perceval et Karadoc, vendeurs d’une viande qu’on trouve nulle part ailleurs ! Et pas dégueu en plus la barbaque, on se fouterait pas du monde !
Les yeux des deux chevaliers se mettent à briller.
Perceval et Karadoc en chœur :
- Y a du pognon à se faire !
Ils éclatent de rire en se congratulant, puis Karadoc reprend subitement son sérieux. Il observe sa trompe de mammouth à moitié dévorée :
- Ouais, mais y a un os.
Perceval s’esclaffe :
- Un os de mammouth !
- Non, sérieusement. Au prix que ça coûte et vu ce qu’on empoche en ce moment, on arrivera jamais à s’en mettre de côté.
- Ah, ouais. J’avais pas vu ça comme ça !
- Je vois qu’un seul moyen d’avoir tout le stock qu’on veut sans raquer un septime.
- Sans déc’. Et c’est quoi ?
Karadoc s’approche de son ami comme pour lui confier un secret :
- On part à la chasse au mammouth.
- Mais oui, c’est pas con, ça. C’est pas un bouc ou une biche qui va nous foutre les miquettes. Vous savez où on peut en trouver ?
Karadoc opine du chef avec un grand sourire.
Les deux compagnons cheminent dans la plaine qui entoure la cité de toutes parts et s’étend à perte de vue.
Perceval porte sa main droite à son front.
- Vous voyez quelque chose, vous ? C’est plutôt désert par ici.
- Justement, on va pas le louper comme ça.
Perceval exhibe un arc de chasse et un carquois.
- Mais vous êtes sûr qu’on est bien équipé ? Je suis pas trop habitué à ces machins, moi.
Karadoc lève un index avec cérémonie :
- Un bon chasseur doit savoir s’adapter à la nature de son gibier. Là, par exemple, nous avons à faire à un animal rapide et fastueux.
- Fastueux ? Je le connais pas ce mot là.
- Fas-tu-eux : qui avance moitié en courant, moitié en bondissant, moitié en bondissant, moitié en courant.
- D’accord, je me fais mieux une idée, là.
- Je crois que j’en vois un qui s’approche.
Perceval encoche une flèche :
- Où ça ? Je vois rien, moi !
Karadoc point le doigt en direction d’un arbre noueux.
Perceval écarquille les yeux :
- C’est ça, un mammouth ?
Un géant avance vers eux de sa démarche pesante, vêtue d’un pagne flottant entre ses longues jambes, une massue d’un calibre inquiétant posée sur l’épaule.
Karadoc pince les lèvres :
- Bah, d’après les indications qu’on m’a donné ça peut être que ça. Y a rien d’autre, de toutes façons. Je vous avoue que moi aussi je m’attendais pas vraiment à ça.
- Mais ça ressemble pas du tout à une bique ou un cerf. C’est carrément plus gros. Et c’est armé en plus !
Karadoc prend la pause pour réfléchir.
- Bon, j’ai une idée. Je vais l’attirer de ce côté et vous allez en profiter pour lui loger une flèche dans chaque jambe. Il pourra plus marcher et on aura plus qu’à l’achever.
- Dans chaque jambe ? J’aurais jamais le temps de tirer deux flèches. Vous avez vu ses jambes ? Il va vous tomber dessus en moins de deux.
- Alors vous avez pas le choix : vous allez devoir tirer deux flèches en même temps.
Perceval totalement paniqué :
- Mais j’ai jamais fait ça ! Et si jamais je rate le mammouth…
Karadoc affiche un visage étonnamment confiant. Il pose une main sur l’épaule de son acolyte :
- Vous le raterez pas. Et vous savez pourquoi ? Parce que vous avez l’œil du lynx…
- L’œil du quoi ? Je sais même pas ce que c’est.
- Moi non plus, mais je sais que vous l’avez et c’est ce qui compte, non ?
Perceval approuve et ragaillardi par la foi de son compagnon il encoche une deuxième flèche avec la première :
- Je suis prêt. La trompe de ce mammouth est à nous !
Karadoc s’élance en braillant en direction du géant. Ce dernier se fige, puis dressant sa massue, se met à courir vers Karadoc.
Perceval ferme un œil et bande son arc :
- Arthur, donnez-moi votre force…
Arthur et ses chevaliers sont réunis dans une maison abandonnée dont ils ont fait leur repaire. Léodagan :
- Bon, on peut commencer. Parce que si on attend les deux loustics, on est pas près de …
La porte d’entrée s’ouvre à la volée. Perceval et Kardoc déboulent dans la salle.
Arthur se lève, le visage crispé :
- Et bah c’est pas dommage ! Presque une heure de retard ! On peut savoir ce que vous foutiez, encore ?
Père Blaise :
- Personnellement, je m’en fous un peu.
Perceval, au désespoir :
- On est gravement blessé, Sire. Appelez Merlin.
Le Roi et les chevaliers plissent les yeux et s’aperçoivent que les deux hommes ont chacun une flèche dans le genou.
Dans la cave de la maison, dont Merlin a fait son laboratoire, les deux chevaliers sont allongés sur des peaux de bête.
Merlin se relève.
- Vous avez de la chance que j’avais encore un peu de baume sur moi. Vous serez sur pied en moins de deux. Mais, franchement, je vois pas comment ça a pu arriver. Il se tourne vers Perceval :
- Vous dites que c’est vous qui avez tiré les flèches ?
- Moi non plus je comprends pas. J’avais le mammouth en plein dans ma ligne de mire et puis je crois qu’il a fait un geste avec sa massue et paf ! On s’en est pris une chacun ! La poisse, quoi !
Perceval rejoint Karadoc à une table de la Jument Pavoisée. Il a un œil au beurre au noir.
Karadoc :
- Qu’est-ce qui vous est arrivé ?
- Vous allez pas me croire.
Perceval s’asseoit.
- Un garde me raconte qu’il a pris une flèche dans le genou.
- Oui, moi aussi ça m’est arrivé.
- Alors moi, qu’est-ce que je fais, je lui dis, moi aussi. Et bah il a cru que je me foutais de sa gueule et il m’a mis un pain.
- Dur !
- Il a de la chance qu’on a promis au Roi de se tenir à carreau sinon je lui faisais bouffer son épée à ce con. Ca m’apprendra à écouter les autres se plaindre.
- Je sais pas vous, mais moi y a un truc qui me chiffonne depuis qu’on a rencontré ce mammouth.
- Ah oui, c’est quoi ?
- J’ai beau chercher, je vois pas où elle était placée sa trompe. Vous l’avez vue, vous ?
Perceval lève les yeux, tentant de se souvenir.
- Non, j’ai rien vu.
Puis brusquement, leurs regards se rencontrent.
Karadoc, écoeuré :
- Merde, je crois bien qu’on a bouffé son…, sa…
Perceval ouvre et ferme la bouche comme un poisson.
- Dites rien, je crois que je vais gerber…
A cet instant, l’aubergiste dépose un plat sur la table.
- Cadeau de la maison. On sait que vous aimez ça et puis s’attaquer à un mammouth avec juste un arc et des flèches ça vaut bien une récompense. La clientèle autour d’eux s’esclaffe.
Perceval et Karadoc ne peuvent détacher leur regard du plat qui déborde de trompes de mammouth.
Fondu au noir – Bruits de vomissements
Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI
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Commentaires
Je crois qu'une seule conclusion s'impose : Perceval et Karadoc ne sont décidément pas des flèches !!!
Écrit par : Hervé | mardi, 02 octobre 2012
excellente conclusion !!!
Écrit par : Greg Armatory | mercredi, 03 octobre 2012
Bravo ! Bien écrit, on a vraiment l'impression de voir les deux zouaves :-)
Écrit par : Vincent | mercredi, 27 août 2014
merci beaucoup j'essaie de vraiment m'imprégner des persos content que ça marche !
Écrit par : Greg Armatory | mercredi, 27 août 2014
Vraiment du bon travail d'écriture que nous avons-là ! Bien rythmé avec de l'humour toussa². B.R.A.V.O !
Écrit par : Tmuss | lundi, 18 mai 2015
merci très content que ça t'ai plu !
Écrit par : Greg Armatory | lundi, 18 mai 2015
Les commentaires sont fermés.