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vendredi, 01 mars 2013

Prototype 2 [Jeux Vidéo/Critiques]

Fond d'ecran Prototype 2 - Xbox 360

VIOLENT ALEX...TRÊME !

Prototype avait marqué son temps en nous présentant Alex Mercer, anti-héros malgré lui, à la fois victime d'un projet d'arme virale et bénéficiaire de ses effets secondaires, à savoir des pouvoirs dévastateurs et pour le moins sanglants. Sa soif de vérité et de vengeance l'amenait à parcourir un New York infesté de militaires et de mutants sur lesquels il allait se faire une joie (et le joueur avec lui) d'expérimenter la richesse et la puissance de sa mutation. Le jeu était un bon défouloir,  particulièrement sanglant (qui ne volait d'ailleurs pas son PEGI de 18+), mais souffrait de plusieurs défauts techniques qui réduisaient son intérêt et lui donnaient un aspect brouillon tant dans le gameplay que dans la narration.

Ce second opus se devait naturellement de gommer ces imperfections tout en proposant une nouvelle aventure digne de ce nom. Ce qu'il, à la surprise générale, réussit plutôt bien.

prototype 2,monde ouvert

Wolverine ? Non, mais Heller aussi aime trancher dans le vif du sujet !

POUR LE PIRE ET POUR LE HELLER

Première bonne idée - qui n'a cependant pas ravi tout le monde - Alex Mercer n'est pas le héros de ce second volet. Cette fois, le joueur incarne James Heller, un militaire qui apprend, en revenant du front, que sa famille a été l'un des dommages collatéraux de la fureur d'Alex. Car Alex fait tout de même partie du casting de cette suite et son rôle est loin d'être anecdotique. C'est lui, notamment, qui offrira à Heller son statut de nouveau Prototype, pour le pire et pour le meilleur...

Après le tutoriel en vigueur, on apprivoise de nouveau La Grosse Pomme. Trois zones (Jaune, Verte, puis Rouge) seront accessibles progressivement avec leur lot d'ennemis et d'activités annexes. Ce qu'on note en premier lieu, c'est le soin apporté au visuel et au design général, et ça, ça fait plaisir, car s'il y avait bien quelque chose qui égratignait la rétine sur le premier opus c'était bien l'aspect graphique pour le moins rudimentaire. Alors certes Prototype 2 reste en deça des plus beaux jeux du genre, mais l'amélioration par rapport à son prédécesseur est évidente et l'équipe ne s'est pas contentée de reprendre bêtement le même moteur. La ville est mieux animée et les bâtiments comme les véhicules bénéficient de textures plus fines et détaillées. Il faut ajouter aussi une interface bien plus agréable et structurée qui nous permet rapidement de visualiser les différentes stades d'évolutions du personnage et des missions activées. On comprend vite que c'est tout le jeu qui a bénéficié d'une refonte et qu'on est finalement loin de la suite bâclée à laquelle on s'attendait.


GOR(E)GEOUS

Les pouvoirs, me direz-vous, qu'en est-il de ces pouvoirs, puisqu'ils sont le coeur de la série ? Et bien de ce côté aussi, plusieurs innovations qui sont, là encore, loin d'être superficielles. On retiendra en particulier les Bio-bombes qui permettent à Heller de faire de n'importe quel quidam (qu'il soit civil ou non) un explosif à retardement détruisant - après une brève aspiration - tout ce qui se trouve autour de lui en produisant un entrelac de tentacules dignes d'une toile d'araignée de Venom. L'effet est spectaculaire, surtout au milieu d'une avenue encombrée de véhicules. A noter également, le pouvoir Chef de Meute qui vous autorisera en échange d'une barre ou deux de Masse d'appeler en renfort 2 voire 3 Molosses : idéal dans les coups durs ou pour faire diversion. La Masse que vous remplirez en effectuant des assimilations (toujours au coeur du gameplay) et qui une fois actionnée pourra encore une fois déclencher des cataclysmes violents et très salvateurs quand l'ennemi vous entoure de toutes parts.

En ce qui concerne la structure même du jeu, elle apparaît moins fouillis et donc plus séduisante. On alterne naturellement, parfois même sans le vouloir, entre mission principale, objectifs annexes et bien sûr affrontements dantesques en mode libre. Du coup, cela ajoute grandement au plaisir d'explorer la ville et de faire progresser l'histoire.

Les Médecins n'ont pas trop la cote avec Heller. Et pour cause...

COLORS OF NIGHT

L'histoire, elle, demeure cantonnée entre plusieurs pôles familiers des joueurs du premier épisode, à savoir : Le virus Mercer et Gentech, la milice Blackwatch et les Infectés/Mutants. Sauf que cette fois, Alex Mercer sera au centre de ce réseau d'influence. Le principal défaut qu'on pourra d'ailleurs reprocher à prototype 2 c'est que, tout en offrant un nouveau scénario, il peine à s'affranchir de l'héritage de son aîné. L'histoire tourne vite en rond et on est pas toujours très attentif à ce qui se raconte tant on a l'impression d'avoir déjà vu ça. Heureusement, le studio a eu la très bonne idée d'inclure de nombreuses cinématiques avec un rendu noir et blanc rehaussé de quelques couleurs (le rouge et le bleu) du plus bel effet et qui rappelle inévitablement le traitement apporté au film Sin City. En plus de cela, quelques surprises sont tout de même au rendez-vous pour raviver notre intérêt. Boss et mini-boss se dresseront régulièrement sur notre route et tous les pouvoirs accumulés ne seront alors pas de trop pour en venir à bout. Ce qui me permet d'aborder un autre point fort du titre : la montée en puissance du héros. Variée, très progressive et enjolivée d'une petite mise en scène, elle ajoute grandement à l'immersion et à l'envie de retourner complètement le jeu, dans tous les sens du terme.

On constate par contre toujours un manque de ressenti lorsque le héros soulève des véhicules ou même lorsqu'il les bouscule. Même s'ils sont convenablement modélisés, en les voyant se déplacer, on croirait voir des jouets. Un effort là-dessus aurait été très appréciable. M'enfin ! Autre petite déception : le Bouclier. S'il est bien toujours présent, il est impossible d'en bénéficier tout en se déplaçant en même temps. Quelques broutilles au vu de l'efficacité globale du titre que je recommande chaudement aux férus d'action et de liberté démesurées.

 Bonus

prototype 2,monde ouvert

Il existe un point commun entre James Heller et l'acteur Benedict Cumberbatch dans la série Sherlock : le comédien Gilles Morvan, qui leur prête sa voix dans la version française !

 

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