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lundi, 11 novembre 2013

Skyrim 2011 : Maudit Jour J [Fanfics/Jeux Vidéo]

Pour fêter les bougies des deux années d'existence de ce joyau vidéoludique qu'est Skyrim (sorti le 11/11/11 une date pareille ça ne s'oublie pas !!!) l'occasion de vous faire découvrir une nouvelle parodique en forme d'hommage à la série The Elder Scrolls écrite juste avant la sortie du cinquième opus alors que toute la communauté trépignait d'impatience à l'idée d'affronter son premier dragon !

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Matin du Jour J

Je rêve que je hurle mon prénom, à demi-nu, chevauchant un mammouth et faisant tournoyer ma raquette de tennis. Bon excepté l’anachronisme, je me sens vraiment comme un guerrier en furie évoluant dans l’univers le plus fantasmé de cette année 2011. J’ai nommé Skyrim.
Forcément quand je me réveille et que je me rappelle qu’on est le Jour J, je bondis de la couette. Mon chat m’accueille avec un concert de miaulements. Moi, je suis tellement dans mon trip que je crois avoir affaire à un smilodon. Je prends ma raquette de tennis et je hurle :
- Tu m’auras pas vivant !
Heureusement, j’ai un éclair de lucidité. Sinon mon chat avait droit à un tatouage gratuit de mon cordage.
Je m'envoie une gorgée de yaourt liquide dans le gosier et j’éructe comme le plus poli des barbares. Le nom du magasin où j’ai commandé le jeu me revient alors en tête. Je me précipite sur le téléphone et je compose le numéro que j’ai appris par cœur comme la plus puissante des incantations.
L’incantation est en dérangement. Je tombe sur la messagerie. Je pousse un grognement. Mon chat me fait les gros yeux. Je dois ressembler à un homme des cavernes. Surtout dans mon caleçon long sur lequel j’ai versé la moitié de mon yaourt liquide. Va falloir que j’apprenne à bouffer un jour ! Mon chat confirme d’un signe de tête.
En attendant, je saute sur mon PC et je convoque Fnac.com pour savoir s’ils ont bien reçu le jeu. C’est bien le cas, mais la mauvaise nouvelle c’est qu’ils n’ont reçu qu’un nombre d’exemplaires limité. Les premiers qui ont précommandé seront les premiers servis. Autant vous dire que l’idée m’a pas emballé. Bien que fan de la série, J’étais sûrement loin d’être dans le peloton de tête.
Il me restait une chance : foncer au magasin ! Evidemment, mon périple ne faisait que commencer !

Je finis de m’habiller devant l’arrêt de bus, provoquant l’émoi d’une vieille dame et de son teckel (pas forcément dans cet ordre).
- Ah, ces jeunes !
Je m’aperçois alors que je n’ai pas affaire à une vieille dame et à son teckel, mais à un Troll accompagné d’un loup. Et des plus vicieux. Heureusement, j’ai ma hache de guerre. Elle fait un bruit bizarre lorsqu’elle touche le crâne du troll et l’envoie s’encastrer dans la vitre de l’abribus.
Ma lucidité fait son retour et je me surprends à contempler ma raquette de tennis complètement explosée. Le teckel en a profité pour m’agripper la cheville. Je le secoue, mais rien à faire : ce con de chien a pris ma jambe pour un gigot !
Tant pis pour lui ! J’arme ma raquette comme un club de golf et j’exécute mon plus beau swing. Et un teckel sur la Lune, un !
Je me rends compte qu’avec ces conneries j’ai perdu un temps fou. Tout ça pour découvrir que ma ligne habituelle est perturbée par des travaux. Mon bus ne passera pas ou alors pas avant un petit moment ! C’est pas le jour où me faire chier, encore moins à attendre. Attendre, j’ai fait ça depuis des mois ! Ca commence à suffire de bien faire !
Un type en vélo passe devant moi. Ni une, ni deux. Je le chope au passage et je squatte son deux roues. Affalé comme une merde sur la route, je l’entends m’insulter. J’ai plus de hache, alors je cabre mon fidèle destrier qui lui écrase les mains sous ses sabots. J’ai bien dit qu’il fallait pas m’emmerder ou je l’ai pas dit ?
Je chevauche jusqu’en ville. Les commerces s’ouvrent comme des fleurs sous un soleil printanier. Putain voilà que je fais de la poésie ! Je m’envoie une rasade d’hydromel. Mais la bouteille de yaourt liquide m’échappe des mains lorsque je reconnais la poissonnerie de Jérôme, un ami. Enfin, un type fan comme moi de RPG et qui a préco Skyrim au même magasin que moi. Notre seul point commun d’ailleurs, parce que sinon quel boulet ! Et puis la lucidité me fout une baffe monumentale. Connaissant Jérôme, il a sûrement commandé le jeu dès que possible, c’est-à-dire avant moi ! J’ai juste à récupérer son bon de commande et ni vu ni connu j’t’embrouille !
Je descends de cheval et tout en m’avançant vers les rayons remplis de poiscaille, j’offre mon plus beau sourire à Jérôme. Ce con, évidemment, ne se doute de rien. Quand je lui serre la main comme un malade, il se met à hurler. Je lui dis que s’il veut encore pouvoir toucher un pad de sa vie, il a intérêt à me filer son bon de commande.
- Ok, mais faut qu’on aille chez moi !
Là je me méfie grave.
- C’est le jour J et comme un con t’es au taf sans le bon sur toi ?
Je resserre ma prise. Il se met à chanter. Faux naturellement.
- Ok, arrête ! Il est dans ma poche. Je comptais aller à la Fnac à ma pause déjeuner.
Je le fais passer par-dessus son comptoir et je pêche le bon dans sa poche. J’embrasse la feuille de papier et je lui fais un nid douillet dans ma propre poche de jean.
- Mais pourquoi tu me piques mon bon ? Je croyais que tu l’avais commandé, toi aussi ?
Je regarde Jérôme avec un air méchant. Je chope un couteau long comme le bras et m’apprête à le décapiter quand soudain tout à coup, j’aperçois un crabe des vases camouflé dans de la glace. Il croyait pouvoir me prendre par surprise, le fumier ! Ni une, ni deux. Je lève ma lame…
- Dovahkiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnn!
…et j’empale le monstre sans autre forme de procès.
- Il était déjà mort, gémit Jérôme.
Et puis un ramdam de tous les diables.
Merde ! La milice de la ville est déjà au courant de mes exploits. Je file ventre à terre. Manquerait plus que je me retrouve au cachot alors que je suis sur le point de mettre la main sur le plus précieux artefact de ce monde !

Je passe en mode furtif, tous les sens aux aguets. Si un garde me tombe dessus, je ferai pas dans la dentelle. Je le découperais avec ma lame et je terminerais par un joli finish move en gueulant comme un fou. Je ne me laisse pas hypnotiser par le chant des sirènes (de police) et je cours vers le magasin susnommé comme un renard vers le poulailler.

A l’entrée, un mendiant me tend une main crasseuse. Je m’apprête à y verser le reste de mon Yop et puis ma lucidité me souffle encore une putain de bonne idée. Je m’approche du loqueteux :
- Je suis le Renard Gris. Si la milice vient par là, préviens-moi.
En guise de paiement, je lui lâche un septime tout rouillé. Les temps sont durs même pour le roi des voleurs !
Dans la galerie, y a déjà du monde. Je file aux escalators et décide finalement de prendre l’escalier histoire d’aller plus vite. Je transpire tellement que quand je sors le bon de commande, il ressemble au mouchoir de Johnny Hallyday après un concert au Zénith. Je bouscule la foule en ignorant les réactions et m’affale sur le comptoir du rayon Jeux Vidéo. Trop de bol, y a personne !
Avant de m’apercevoir que je suis au rayon musique classique. Je tourne la tête. Aux JV c’est la cohue. J’entends déjà plaintes et réclamations. Certains gamers ont dû faire le pied de grue toute la nuit. Le vendeur est aux abonnés absents. Pour changer. Je lance un sort d'invisibilité et me dirige incognito vers la section privée. Evidemment la porte est fermée. Mais c’est pas une putain de lourde qui va m’arrêter alors que je touche au but. Je sors un crochet et c’est partie pour une joyeuse partie de crochetage. Comme j’ai pas la patience, je passe en auto. Crac ! Crochet pété ! Heureusement j’en ai un aut...Paf ! La porte s’ouvre et je la prends en pleine gueule. A moitié sonné, je vois les jambes du vendeur. Quelque chose tombe à ses pieds et à deux doigts de ma face éclatée. Je vous le donne en mille : un exemplaire de Skyrim flambant neuf ! Je fais un effort surhumain pour saisir l’artefact légendaire, mais le vendeur est plus rapide et il disparait avec en un éclair.
- Dovahkiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnn !
Je me relève et essuie le sang de ma lèvre fendue.

Quand les joueurs aperçoivent le vendeur, ni une ni deux, ils se ruent sur lui tels des démons tout droit sortis d’Oblivion. Je me dresse alors comme un rempart inespéré entre eux et lui. J’attrape le col du marchand et je passe en mode discours. Mon éloquence doit frôler la trentaine, pas de quoi frimer, mais comme j’ai pas un rond pour le corrompre, j’ai pas trop le choix. Je commence par le flatter sur sa coupe de cheveux et l’odeur de son après-rasage, puis le menace avant de lui sortir mes meilleures blagues Carambar. Je lui chante même du Céline Dion. Rien. Ce type est aussi hermétique à ma voix que mon chat à mon sens de l’humour. Tant pis. Je finis par faire ce que j’aurais dû faire dès le début :
- Tu me files un exemplaire et je te sauve la vie de cette horde impie !
Le commerçant n’en mène pas large. Il sait où se trouve son intérêt.
- Hors de question. Je tiens à mon job !
Oui, moi non plus c’est pas ça que j’attendais.
Pour lui dire combien j’apprécie sa coopération je lui lance mon poing dans la tronche. En corps à corps : 85. Il avale ses dents et me tend un boitier emballé.
- Merci !
Pas le temps de pleurer de joie. Je colle le jeu sous ma chemise et je fais face à la marée de créatures infernales qui ont maintenant juré ma perte. Ca y est, je suis dans l’arène. Equipe jaune ou équipe bleue, je sais pas et je m’en fous un peu. C’est l’heure du sang, de la sueur et du molard. Heureusement, j’ai gardé mon couteau. Sur mon premier ennemi, je balance le crabe de vase resté collé sur ma lame. Je me baisse et tranche les jambes du second.
- Il est à moi !
Mais je suis rapidement submergé par le nombre de mes assaillants. L’un d’eux me désarme et je suis soulevé de terre. Ca sent le sapin pour moi. Alors je hurle le seul Dragon Shout que je connaisse :
- Si vous me lâchez pas bande de nazes, j’appelle les flics !
Le sort est rudement efficace. Les poulets sont déjà là. Le problème c’est qu’ils viennent me coffrer. Si je retrouve Jérôme et cet enfoiré de mendiant, je les encastre l’un dans l’autre.
Je suis évacué du magasin et balancé dans un fourgon. Assis sur un banc, je lance un regard noir à mes deux gardiens. Je sais très bien où ils m’emmènent. Et puis je me rappelle que j’ai toujours le jeu avec moi. D’un seul coup, toutes les épreuves passées m’apparaissent comme dérisoires comparées au montant de ma récompense. Je sors le boitier de sous ma chemise…et mon cœur s’arrête. C’est bien le bon jeu, mais pas sur le bon support. Dans le feu de l’action, j’ai rien remarqué et maintenant j’ai plus que mes yeux pour pleurer.
- C’est Skyrim ? interroge l’un des képis.
Je hoche la tête, six pieds sous terre, une gueule d’enterrement.
- Tu pourras me le prêter ?
Je relève la tête. J’ai bien entendu ?
- Vous connaissez ?
Le flic est tout sourire.
- Bien sûr. C’est le jeu de mes rêves. Mais j’ai pas trop les moyens en ce moment. Ma femme…
Tandis qu’il me raconte sa vie, ma lucidité tapote mon cerveau. Je lui ouvre volontiers.
- Tu joues sur quel support ?
Il me regarde, perplexe et me répond.
Et là, je pisse littéralement de joie. J’embrasse le flic.
- Si tu m'aides à m'échapper, je te promets qu’on fait une partie juste après !
Son collègue commence à marmonner quelque chose, mais la matraque dans sa gueule l’empêche de poursuivre. Il s’écroule à mes pieds et mon sauveur me libère de mes liens.
- Je fais peut-être partie de la milice, mais je suis fan du Renard Gris ! Tirons-nous d’ici !

Ni une, ni deux, on jaillit tous les deux du fourgon et on atterrit sur la route. On est sorti de la ville. Des champs à perte de vue. Tout est calme. La neige se met à tomber. On est déjà en hiver ?
Et puis mon compagnon se met soudain à beugler :
- Un dragon !
Alerté par notre fuite, un hélico de la police nous a déjà pris en chasse. Le monstre est terrifiant. Son moteur émet des grondements à glacer le sang et son hélice tournoyante comme une lame folle nous promet une mort violente et prématurée.
- Filons vers ce pic !
Je prends les choses en main et le flic me suit aveuglément en direction d’une éolienne.
Le blizzard s’est levé et ajoute à la difficulté de notre progression.
J’entends un cri derrière moi. Mon allié n’a pas été assez rapide. Je le vois disparaître dans les griffes de la bête. Dans l’habitacle de l’hélico, la bataille fait rage. Mon compagnon tente d’éjecter le pilote de son siège, mais le passager lui assène un coup terrible à la tête. Je le vois chuter comme le géant dans la célèbre vidéo de gameplay du jeu. Mon cœur se serre, puis rapidement crie vengeance.
- Dovahkiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnn !
Le sniper me prend pour cible. Je sens la chaleur du souffle tandis que je me rapproche de mon objectif. Le monstre est au-dessus de moi. Je me retourne. Au moment de m’abattre, il marque un temps d’arrêt, comme troublé par ma vulnérabilité. Mais vulnérable, je ne le suis qu’en apparence.
Il comprend trop tard qu’il s’est trop approché. L’hélice touche une pale de l’éolienne et se met à zigzaguer dangereusement. La bête est touchée et un instant plus tard, elle est à terre, moribonde.
Je n’ai plus qu’à l’achever et à prendre son âme. Sa carcasse en feu m’éblouit, puis je sens sa puissance ancestrale m’envahir.
- Dovahkiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnn !

Maintenant, je sais que plus rien ne peut m’arrêter dans mon périple. J’ai franchi un nouveau niveau. Je me sens invincible.
Ca m’empêche pas de devoir faire du stop pour rentrer chez moi.
Après quelques insuccès, une jolie brune en scooter s’apitoie sur mon sort. Je suis le Dovahkiin, mais comme je veux pas lui faire perdre ses illusions, je rentre dans son jeu et je brode un scénario à la con. Je fais bien, car je me retrouve bientôt derrière elle, lui tenant la taille et me prenant ses longs cheveux parfumés dans la tronche. L’euphorie est de courte durée. Les flics nous repèrent et lâchent bientôt trois motos derrière nous. La milice veut me voir mort, ça ne fait aucun doute.
La fille a de la ressource et du tempérament. Elle décide de les semer. Je suis en train de mesurer ma chance lorsqu’elle me balance tout à coup :
- Je dois te ramener à la Guilde des Voleurs. Le Renard Gris veut te rencontrer en personne.

Ma réputation m’a précédée. Il faut dire qu’avec cet artefact en ma possession, je suis devenu très vite l’objet de toutes les convoitises. Je reste quand même méfiant. Je la connais pas cette fille, il peut s’agir d’un piège. La concurrence, c’est pas ce qui manque. Et les ennemis, non plus. Je vérifie que j’ai toujours le jeu. Je repense à mon pote, le képi. Paix à son âme. Il s’en est fallu de peu qu’on mette notre beau projet à exécution.
Une série de détonations me ramène illico à la réalité. Je me retourne et aperçoit les gardes armés d’arbalètes et de lances. Je lève mon majeur avec indignation :
- Y a pas d’arbalètes dans Skyrim ! (le futur contenu de Dawnguard me donnera tort !)
Ca m’empêche pas de me prendre un trait dans l’épaule. J’extraie courageusement le projectile de ma chair avant de le lancer sur mon poursuivant le plus proche. Précision : 90. Le garde vide les étriers et s’écroule au sol, un carreau d’arbalète entre les yeux.

Reste deux ! Là, mon alliée se lance dans une série de manœuvres kamikazes, n’hésitant pas à rouler à contre sens. L’un des gardes n’y prend pas garde. Et se mange une charrette. Le dernier est rancunier. Les projectiles pleuvent sur nous au risque de nous toucher mortellement. Je protège la belle comme je peux, mais je finis par ressembler à un jeu de mikados ambulant. Santé : infinie. Bon j’ai cheaté un peu, c’est vrai, mais la fin justifie les moyens, non ? Je me secoue comme un chien et me débarrasse de mes ornements. La fille freine brusquement. Le motard pile derrière nous. Alors notre monture se cabre en avant et la roue arrière du scooter vient embrasser goulûment la face du képi. Et un, et deux et trois zé-ro !
Je demande un temps mort alors qu’on arrive aux abords d’une forêt. Je vomis. Plusieurs fois. Avant d’éructer :
- Tu m’emmènes vraiment au Renard Gris ?
On descend de la monture et elle me regarde avec gravité :
- Donne-moi l’artefact !
Elle a un pistolet dans la main que je devine chargé à son expression.
- J’hésiterai pas à te tuer.
D’aucuns auraient perdu leur aplomb. Pour moi, c’était devenu la routine.
- Tu veux pas qu’on baise avant ?
Je me prends une danse. Ma tête fait un 360. Succès déverrouillé !
Lorsque je retrouve mes esprits, elle a déjà le jeu en main.
- Rends-moi ça, salope !
Je me jette sur elle et je l’étrangle. Mains nues : .....?
Là j’ouvre les yeux et je réalise que je suis au lit en train d’étouffer ma copine avec l’oreiller !
-Mmmmfmmmmfffffmmfmf !
- Qu’est-ce que tu dis, chérie ?
Je retire l’oreiller de sa figure.
- C’est la sortie de ce jeu qui te rend hystérique, comme ça ???
Je jette un coup d’œil au calendrier. Merde ! Encore plus d’un mois à attendre. Tout est à refaire !


GAME OVER


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